"Comment élever les enfants les plus heureux du monde?"

J'ai découvert ce livre pendant ma formation dans l'école d'Isabelle Filliozat : "Comment élever les enfants les plus heureux du monde? Les recettes du bonheur danois".

Les deux autrices sont Jessica Joelle Alexander, chroniqueuse américaine habitant en Europe et Bien Dissing Sandahl, psychothérapeute et conseillère familiale dans les environs de Copenhague.

Dans ce livre, j'ai découvert une spécialité danoise : le hygge (qui se prononce "hu-gueu"), rien à voir avec une recette culinaire, il s'agit d'un véritable art de vivre, être confortable ensemble. "C'est un effort d'équipe. Certains s'occupent de réchauffer l'atmosphère avec des bougies, d'autres mijotent des petits plats. Mais tous adoptent un état d'esprit particulier. Ils s'entraident de manière à ce qu'aucune personne, aucun groupe de personnes, ne se sente en charge de tout le travail ...Ils choisissent des jeux auxquels tout le monde peut participer et auquel tout le monde joue..."

Au cours du livre, les actrices nous présentent plusieurs ingrédients qui contribuent au bonheur des familles danoises :

1. LE JEU

Le jeu fait partie intégrante du développement de l'enfant. Cette partie fait écho au livre dont je vous ai parlé plus tôt (Merci le jeu! de Pascal Deru). Privilégier des temps de jeu libre plutôt que la télévision, tout en créant un environnement enrichissant accompagne l'enfant dans son développement. Le fait d'accorder une grande liberté à l'enfant qui joue, dans les activités créatives par exemple, permet à son cerveau de se développer de manière plus harmonieuse.

Le livre insiste sur les temps de jeux en nature qui sont une source immense de créativité, un appel à l'imagination.. Plus les enfants sont libres d'explorer, manipuler, créer, plus ils se développent dans la joie.

2. L'AUTHENTICITE

Dans ce chapitre, j'ai appris que dans les films danois, pas de happy ends contrairement aux films hollywoodiens car "ces films aident à voir les bons côtés de notre propre vie, à ressentir de la gratitude envers nos proches.." Ce chapitre parle d'honnêteté, d'honnêteté avec soi-même d'abord, puis avec les autres et bien sûr avec nos enfants. On y traite des émotions, de la façon dont on peut les enseigner aux enfants pour qu'ils se les approprient.

3. LE RECADRAGE

Le recadrage commence par nos propres pensées : "prendre conscience des discours intérieurs non constructifs". Il s'agit de parvenir à transformer une pensée noire, en changeant de point de vue pour se concentrer sur les points positifs de la situation.

Il s'agit aussi de reformuler des pensées négatives, des jugements de manière plus optimiste ce qui a pour effet de modifier notre chimie cérébrale et agir sur notre bien-être.

Après les pensées, le langage : abandonner les rapports de force avec des enfants / son (sa) conjoint(e) en modifiant sa façon de parler. On évite d'enfermer l'enfant dans un comportement qui le détermine : il est têtu, il est insupportable, elle est tête en l'air...

On évite les étiquettes et on essaie de réinterpréter l'histoire de l'enfant avec plus de tendresse.

A condition de ne pas outrepasser l'émotion de l'enfant, l'humour peut être un bon outil à utiliser.

4. L'EMPATHIE

Comme pour le recadrage, l'empathie commence avec soi-même. SI nous avons de l'empathie pour nous-mêmes et les personnes que l'on côtoie, alors naturellement, par mimétisme, nous allons pouvoir transmettre cette compétence à nos enfants.

"Le système scolaire danois met en place un programme national obligatoire dès la maternelle baptisé "pas à pas" dans lequel on montre aux enfants des photos d'autres enfants exprimant une variété d'émotions...Les élèves parlent de ces photos et mettent en mots ce qu'ils ressentent".

Au Danemark, on souhaite donc équiper les enfants de compétences telles que la reconnaissance et le respect des émotions.

"L'empathie active la même zone cérébrale que le pardon : plus nous sommes empathiques, plus il est facile de pardonner et d'être pardonné."

5. PAS D'ULTIMATUM

"Dans une analyse récente, les scientifiques se sont penchés sur vingt ans de recherches sur les effets à long terme des punitions corporelles sur les enfants. Leur conclusion : non seulement elles sont inefficaces, mais elles peuvent nuire au développement des enfants".

Au Danemark, les fessées sont interdites par la loi depuis 1997, en Suède, c'est le cas depuis 1979. Les danois voient les enfants comme fondamentalement bons. L'éducation de l'enfant ne se fait pas dans la peur mais dans une relation authentique et étroite.La démocratie est fortement encouragée dans les foyers et les écoles.

Eviter les rapports de force en privilégiant une relation gagnant-gagnant est bénéfique à la fois pour les enfants et les parents. Il est également important de garder en tête les besoins de l'enfant en fonction de son âge. On ne peut pas attendre d'un petit enfant qu'il se comporte comme un adulte, il s'agit d'un apprentissage.

6. LE HYGGE

Pratiquer le hygge, c'est jouer ensemble, s'adapter aux besoins de chacun en restant simple et connectés les uns aux autres, favoriser l'esprit d'équipe : penser "nous" au lieu de "je". Mais le hygge, c'est aussi se soutenir, partager ses difficultés, éviter les sujets qui fâchent comme la politique en privilégiant des anecdotes amusantes, légères, qui contribuent à mettre une ambiance joviale.

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J'ai beaucoup aimé ce livre, qui se lit très facilement car le ton est joyeux, sans être culpabilisant. Il est parsemé d'anecdotes et d'histoires pour illustrer les ingrédients du bonheur éducatif danois.

Il met en avant des ingrédients que j'apprécie tout particulièrement, comme le jeu, la relation gagnant-gagnant : considérer son rôle de parent comme un rôle d'accompagnateur qui apprend en même temps que son enfant.

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